lundi 31 août 2009

c'est parti pour la Casa Lima

Un colombien polyglotte et noctambule (deux mots que j'adore), une bolivienne cinéphile et future cinéaste, une normande publicitaire et pétillante.
Et... Plum, le chat-à puces-à moitié cinglé.
Le tout dans un appartement style "PH" (avec un loong couloir à fenêtres et un graand salon lumineux pour les apéros) au bord de la 9 de Julio, l'avenue la plus large du monde (dixit le Routard). Bruyant à cause des voitures mais toujours plein de musique pour couvrir le bruit de ce qui est, il faut bien l'avouer... une autoroute.
Dans ma chambre il y a un (faux) lit double et un mur pinturluré, certainement sous l'effet de substances hallucinogènes.
Et dans la cuisine, un grill-pain (non je me trompe pas d'orthographe) à l'argentine, une montagne d'ustensiles qui ne demandent qu'à être utilisé et deux frigos couverts d'aimants et de prospectus de snacks. Eh oui, à Buenos Aires aussi ça ne coûte pas plus cher de bien manger, et tout fait "delivrery": pizza, repas, linge, alcool après 23h...

Voilà mon chez moi, l'endroit que je suis déjà contente de retrouver après les cours -pour le moment pas tellement mémorables- de la UCA. Et le meilleur...c'est à San Telmo!

jeudi 27 août 2009

jeudi 20 août 2009

Rien que pour vous...


La moto qui a supporté les fesses révolutionnaires du Che, elle-même!!

mercredi 19 août 2009

Pour ceux que ça intéresse d'approfondir la question...

Sa traduction en Français (Courrier International)
adicto.jpgDepuis la crise, cette drogue, que les Argentins appellent “paco”, connaît une consommation exponentielle. Les plus touchés sont les adolescents des quartiers pauvres, mais aussi les enfants.
Un jour, María Rosa González n’a plus supporté de voir son troisième fils, Jerónimo, 19 ans, perdre du poids à vue d’œil, ne plus se laver et ne plus dormir. Pour tenter de comprendre, elle a décidé de le suivre dans le dédale de ruelles d’un grand bidonville des environs de Buenos Aires, connu officiellement sous le nom de “Villa de Emergencia 15” mais que tout le monde appelle “Ciudad Oculta” [Ville cachée]. “Je n’avais jamais entendu parler de cette drogue. C’était quelque chose de nouveau pour moi”, raconte-t-elle. Lorsqu’elle a retrouvé son fils, il était assis sur le sol, en train de fumer une sorte de cigarette qui le plongeait déjà dans un état de bien-être. L’effet ne dura que quelques minutes.

“Après avoir fumé la première cigarette, on éprouve un profond sentiment d’angoisse qui pousse à en fumer une autre”

Jerónimo avait fumé sa première cigarette de pâte de cocaïne – dite “paco” dans le langage populaire – à peine quelques semaines plus tôt. Le paco est une drogue puissante, récupérée dans le fond des récipients où la cocaïne a été préparée. [Il s’agit de crack, le crack étant défini par l’observatoire mondial des drogues comme toute substance à inhaler issue de la pâte de cocaïne.] Ces deux dernières années, le crack fait des ravages à Buenos Aires. A la mi-février, le gouverneur de Buenos Aires, Felipe Sola, a tiré la sonnette d’alarme et demandé que tout soit mis en œuvre pour lutter contre le paco. “Il tue nos adolescents et sévit dans les milieux les plus modestes.” Mais la drogue ne s’attaque pas seulement aux adolescents : selon les proches des toxicomanes et les responsables de la lutte contre le narcotrafic, elle est aussi consommée par des enfants de moins de 10 ans. Une cigarette de paco coûte 1 peso (environ 25 centimes d’euro), un prix à la portée de tous. “Après avoir fumé la première cigarette, on éprouve un profond sentiment d’angoisse qui pousse à en fumer une autre”, explique Norma Vallejo, professeur de toxicologie à la faculté de médecine de Buenos Aires et directrice du Secrétariat de prévention de la toxicomanie et de la lutte contre le narcotrafic (SEDRONAR). “De toutes les substances qui circulent dans la rue, c’est celle qui provoque le plus de dégâts et le plus rapidement”, précise-t-elle.
Le paco est une tentation à laquelle les milliers de jeunes et d’enfants dont la réalité quotidienne n’offre aucune issue ont du mal à résister. Il a fait son apparition en 2002, au lendemain de la crise économique et institutionnelle qui a amené le pays au bord du chaos et fait basculer une grande partie de la classe moyenne dans la pauvreté.
“Après la dévaluation du peso, les trafiquants de drogue ont vu que les gens n’avaient plus d’argent pour les payer. Ils ont alors décidé d’utiliser les restes de fabrication de la cocaïne et de les vendre directement à la porte des ‘cuisine’ des laboratoires clandestins”, indique le Dr Eugenio Nadra, du SEDRONAR.
María Rosa a également été confrontée à un autre effet du paco. Des objets de toutes sortes, y compris ceux d’une valeur insignifiante, ont commencé à disparaître de son humble demeure. Son fils les vendait pour pouvoir s’acheter une autre cigarette. Un peso s’ajoutant à un autre, cette dépendance rapide finit par représenter beaucoup d’argent pour des familles qui survivent avec moins de 400 pesos par mois, parfois 200. “J’ai vu des jeunes de la classe moyenne, bien propres et bien habillés, entrer dans Ciudad Oculta et en ressortir presque nus. Ils avaient tout vendu pour avoir un autre paco”, raconte la mère du jeune toxicomane.

La consommation a augmenté de 200 % en quatre ans

La délinquance grimpe, les petits transas (trafiquants) deviennent les maîtres du quartier. Les drogués sont prêts à tout pour le dealer du coin : donner tout ce qu’ils possèdent, administrer une raclée à quelqu’un ou accorder des faveurs sexuelles en échange d’une cigarette de cocaïne.
“Ils sont si maigres et ont les yeux tellement enfoncés dans le visage qu’on les appelle les morts-vivants”, poursuit María Rosa. Jerónimo est passé de 70 kilos à 46. “Les pauvres se droguent parce qu’ils ont l’estomac vide, et les riches parce qu’ils ont l’âme vide”, commente le Dr Nadra.

“Les pauvres se droguent parce qu’ils ont l’estomac vide, et les riches parce qu’ils ont l’âme vide”

La consommation de “la drogue des pauvres” se concentre principalement à la périphérie de la capitale. Mais la rapidité fulgurante avec laquelle elle s’étend a déclenché l’alarme. Les chiffres (non officiels) oscillent entre 30 000 et 70 000 consommateurs. “Son usage a augmenté de 200 % en quatre ans. En règle générale, un toxicomane prend conscience qu’il a un grave problème avec une drogue au bout de quatre ans environ. Avec le paco, cette prise de conscience survient au bout de neuf mois seulement. Le problème est que beaucoup de drogués ne survivent pas jusque-là”, explique Mónica Neuenburg, spécialiste de la dépendance à la fondation Manantiales, un centre de prévention.
María Rosa González n’a trouvé aucune institution publique pour accueillir son fils toxicomane. Désespérée, elle a mobilisé d’autres mères d’enfants tombés sous l’emprise du paco ainsi que des habitants de Ciudad Oculta. Ensemble ils ont manifesté en bloquant une importante artère de Buenos Aires, l’avenue Perón. “Les médias sont arrivés. Nous leur avons parlé du paco et des ravages qu’il fait.” Et Buenos Aires a ouvert les yeux.
Jerónimo est aujourd’hui entré dans un centre de désintoxication. Il sait qu’il a eu de la chance. Plus de chance que ces fillettes de 9 ans qui passent en se traînant devant la maison de sa mère, esclaves d’un cauchemar qu’elles ne parviennent pas à comprendre et qui les oblige à aller chercher de la drogue quand les autres petites filles de leur âge jouent encore à la poupée.
Jorge Marrirodriga
El País

mardi 18 août 2009

Alta Gracia

A la demande générale, j'ajoute une légende: ceci est du PAIN en attente d'être acheté-puis mangé. En forme de demi-lune, quelque part dans Alta Gracia sur le chemin de la fameuse grotte. Province de Cordoba, Argentine.

le paseo du Buen Pastor



Une ancienne prison pour résistantes politiques transformée en un espace culturel. Et une place où tous les amoureux, les potes et les familles se retrouvent à tout heure du jour pour savourer le maté et le soleil la "finde" (fin de semana, WE quoi). Et contempler le spectacle assez grandiose (et humide) des fontaines qui s'animent aléatoirement sur fond de Yan Tiersen, Mozart ou Michael Jackson.
C'est ça qui est fou, qui frappe aussi a Buenos Aires. Des mémoires douloureuses on a su faire jaillir des endroits magiques, la violence est convertie en créativité sur les murs.

Mais pourtant, d'après ce que m'a dit Estella, les politiques n'ont aucun projet culturel pour les jeunes des quartiers popus. Ici, ça n'existe pas. Du coup... beaucoup d'accros au paco (la drogue la moins chère, dérivée de la cocaïne).
Viva Argentina

Cordoba Sierra Glagla


Premier "vrai" voyage hors de la ciudad interminable (environ 10h dans un bus de nuit en semi-cama = semi sommeil)
Fin de semaine ou toutes les auberges sont overbookées et bien sûr nous, on avait pas réservé!
Du coup on a atterri dans un hostel assez drôle. Une fois j'ai même trouvé un homme qui décuvait dans mon lit ahahaha
Mais tout ça valait laaargement la peine. Un WE énormissime avec des gens recopado (superkiffant koi). On a vu des condors, on a fait waooow arrivés au balcon norte et on s'est gelé les miches en attendant un bus dans la montagne (eh oui à la montagne en Argentine il fait froid aussi). Heureusement que nos copains allemands était bien équipé, eux, ils on prêté une couverture à Sarah (la brune hein, pour ceux qui suivent pas). Qui du coup ressemblait vraiment à une péruvienne jeje
La prochaine fois c'est décidé je serai allemande moi aussi.

mardi 11 août 2009

Tigre


Première sortie de Buenos ce week-end!
Ce fut bref et pas très intense, mais bon rigolo quand même de voir plein de têtes nouvelles, de récupérer un peu après une soirée haute en couleur (Anna est désormais ma mama argentine)... Balade au bord d'une jolie portion du Rio non polluée. Donc en fait ça valait le détour!
Mais je reste sur ma faim... hâte d'aller à Iguazu et à la Salta et puis au Peru et en Bolivie pff 6 mois ça va être vraiment trop court

Mon barrio

Acercate!



J'ai fait ma rentrée à la UCA! RDV des étudiants dans le hall principal du bâtiment Santa Maria svp... comme prévu des crucifix un peu partout, beaucoup de français, d'allemands et d'américains.
La UCA c'est beau et c'est tout neuf. On t'offre des stylos UCA, 3 cartes de la ville, pleins de conseils spécial petit étranger vulnérable. On a même eu des medialunas et des empanadas gratuits pendant les premiers jours. Mais maintenant, le repas du midi c'est 20 pesos (à titre indicatif a La Plata, la fac publique te remplis le ventre pour vingt fois moins cher)!
Mes premiers cours ont l'air plutôt sympas, surtout celui de photo héhé
Les profs mâchent des chewings-gums et t'accordent des pauses de 25 mn, pratique pour sociabiliser.